Témoignage des jeunes de notre paroisse au retour des JMJ 2023
Bonjour à tous, nous sommes trois de la paroisse Saint Paul Aurélien, Alexy, Corentin et Benjamin à être partis aux Journées mondiales de la jeunesse qui ont eu lieu cet été au Portugal. Tout d'abord Merci à vous tous de nous avoir aidé à partir aux JMJ, merci pour votre aide financière et surtout pour votre prière. Comme Marie, c'est en hâte que nous nous sommes mis en route pour vivre ces deux semaines avec les jeunes croyants du monde entier. Ce qui est sûr, c'est que cette expérience ne nous a pas laissé pas indifférents. Nos simples mots ne suffiront pas pour exprimer ce que nous avons vécu là-bas mais nous allons quand même essayer.
ALEXY - Durant les JMJ je me suis confessé pour la première fois. J'ai pris du temps, beaucoup de temps avant de me lancer, mais je m'étais dit que je ne partirai pas des JMJ sans m'être confessé. Ce que je retiens de cette confession, c'est que mes péchés sont comme un sac lourd que j'avais sur le dos et que j'ai tout lâché ! Ma crainte c'était le jugement du prêtre, mais au final le prêtre n'est pas là pour nous juger mais pour nous accompagner et aller vers Dieu. Si j'ai un message à vous passer, c'est « N'ayez pas peur » du jugement. Comme disait le Saint curé d' Ars : « les péchés sont comme des grains de sables devant la montagne de la Miséricorde de Dieu ».
BENJAMIN - « Soyez toujours dans la joie, je le redis soyez dans la joie » Cette phrase de Saint Paul résume bien ces JMJ. Quelle est cette joie dont parle Saint Paul? Quelle est la vraie joie ? Quelle est cette joie que « personne ne nous enlèvera » nous dit Jésus ? La réponse est dans le Christ. C'est lui, qui est notre joie !
Ce qui m'a le plus marqué c'est de voir des gens du monde entier et notamment des religieuses, des religieux, des prêtres heureux, qui avaient le sourire ! Cela attire. C'est d'ailleurs la première parole publique de Jésus : « Heureux les pauvres de cœur car le royaume des cieux est à eux ». Et ces JMJ m'ont donné l'occasion de me souvenir d'un passage de ma vie lorsque je suis allé à Lourdes en 2018 pour le PMI les Sœurs de l'amour de Dieu n'avaient rien matériellement, une vie sobre, un lever tôt, un coucher tôt aussi, une vie rythmée par la prière, des temps de silence, les journées se ressemblaient, mais pourtant quelque chose se dégageait d'elle, et m'attirait! Qu'est-ce qui pouvait les rendre si joyeuses ? D'où venait cette paix intérieure ? Jésus lui-même a dit : « lorsque j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes ». Oui, aux JMJ nous avons été attirés par le vrai, le beau, le juste, par le Christ. C'est notre vie, c'est lui notre joie !
L'autre chose que je peux partager, c'est cette envie et cet élan de me plonger dans la Parole de Dieu, à me laisser travailler, purifier, stimuler, nourrir, bousculer. Tous les jours nous avons eu la messe, des temps de catéchèse par les prêtres de notre diocèse puis les évêques du monde entier.
Ben Sira 1,5 : « la source de la sagesse c'est la parole de Dieu au plus haut des cieux ». C'est cette Parole qui m'a créé, qui me donne la vie et j'ai découvert davantage au JMJ que cette parole n'est loin de moi, qu'elle n'est pas inaccessible, réservé aux théologiens et qu'il n'y a pas besoin d'être un spécialiste pour lire l'Evangile et ainsi trouver nos réponses.
Deutéronome 30,14 : « Elle est tous près de toi cette parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique », c'est une parole vivante, qui aujourd'hui à quelque chose à me dire. Mais pour cela il faut que j'écoute, alors j'adresse cette prière au Seigneur: apprends-moi à t'écouter !
CORENTIN - Pour ma part, les JMJ ont sonné « engagement professionnels » ! Je fais aujourd'hui la démarche de m'engager dans un métier social. De mes JMJ, je retiens ces 3 temps:
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Lors du rassemblement des français, nous avons été invité à nous engager pour l'Unité de l'Église, l'aide aux pauvres et l'annonce de l'Evangile !
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J'ai été marqué par le temps de catéchèse, notamment celle de Mgr Aveline, archevêque de Marseille.
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Une citation qui m'a marquée, celle du Pape français : « La seule fois que vous pouvez regarder quelqu’un de haut, c'est pour le relever »
Pour conclure nous dirons simplement que nous sommes dans une grande joie, voir tant de personnes, ça fait du bien ! Cela montre que nous ne sommes pas seuls. Tous venus du monde entier, rassemblés pour la même foi, nous sommes tous en frères et sœurs dans le Christ ! Alors très sincèrement merci et entendons avec foi cette phrase du pape Benoit XVI lorsqu'il s'adressait à des jeunes : « N'ayez pas peur du Christ ! Il n'enlève rien il donne tout, celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez toute grande les portes au Christ et vous trouvez la vraie vie »
AMEN!
Homélie du Père Sébastien Guiziou, Vicaire Général
23ème dimanche du Temps ordinaire – Année A - 10 septembre 2023
Messe de rentrée de la paroisse Saint-Paul-Aurélien du Haut-Léon
Dans la première lecture, nous avons entendu le Seigneur dire au prophète Ezékiel : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël ». « Guetter » est une attitude intéressante qu’il nous faudrait peut-être davantage développer dans notre vie chrétienne. « Guetter », c’est veiller, surveiller, être davantage attentif, regarder au loin, voir plus loin que le bout de son nez, faire attention aux événements qui surviennent. Dans notre vie quotidienne, nous sommes souvent pris par le temps, on fait tout « à l’arrache », on a « le nez dans le guidon », et quelques fois, sans avoir assez de recul, nous prenons des décisions qui ne sont pas toujours ajustées. La vie d’aujourd’hui est ainsi faite mais peut-être que nous, chrétiens, devrions-nous avoir davantage conscience que le Seigneur fait de nous des « guetteurs des signes des temps » afin d’alerter face à ce qui ne va pas dans le sens du bien commun, d’être des éveilleurs de consciences, des « lanceurs d’alertes ». « Je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël » : cette expression montre bien que le Seigneur a pour projet de mettre en avant une ou des personnes singulières mais qui, elles-mêmes, seront au service d’un peuple, d’une collectivité. Or, dans notre monde si individualiste, c’est plutôt « chacun pour soi ! » D’abord moi, après les autres (éventuellement) ! Or, chacun de nous est appelé personnellement à prendre soin de tous.
Déjà, en 1965, le concile Vatican l’avait bien rappelé dans la Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et spes) que je cite : « L’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique » (GS 4). C’est bien cela qui fait de nous des « guetteur » : « scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile ». Il s’agit de prendre un peu de hauteur face à ce qui nous arrive au quotidien. C’est difficile dans une société du zapping. Mais, il y a une ligne d’horizon qui nous guide toujours : c’est la lumière de l’Evangile, la lumière de la parole de Dieu, la lumière de la foi. Même si nous n’arrivons pas bien à prendre de la hauteur sur tel ou tel événement, si la parole de la Bible est véritablement notre nourriture quotidienne, alors instinctivement, petit à petit, elle nous aidera à avoir de plus en plus de recul, de plus en plus de maturité, de plus en plus de justesse dans nos décisions. Nous serons de bons guetteurs, nous serons de bon prophètes, tels que nous en avons reçu la mission le jour de notre baptême. Les prophètes dénoncent souvent ce qui va mal, ils ne sont pas toujours reconnus sur l’instant, mais ils savent que ce qu’ils annoncent est juste car cela vient de Dieu.
Les prophètes ne mettent pas en avant ce qui ne va pas bien pour alourdir un quotidien déjà difficile, les prophètes pointent du doigt ce qui est obscur pour faire grandir la lumière et la vie dans l’existence des autres. Si nous voulons être de bons guetteurs, scrutons d’abord ce qui peut faire grandir et dénonçons ce qui fait du mal. En ce sens, Saint Paul Aurélien a été un disciple du Christ au service de son peuple. La légende qui l’associe au fait qu’il aurait chassé le dragon en le prenant par le cou avec son étole, signifie symboliquement qu’il fut un bon guetteur qui chassât le mal par la puissance de l’Evangile.
Face à la maladie de l’individualisme, il y a le remède de la fraternité. L’évangile de ce jour met l’accent sur ce point très important. La fraternité fait partie de la devise de notre République (Liberté, égalité, fraternité). La fraternité, la travaillons-nous assez dans la société civile ? Dans la vie chrétienne, elle prend un sens encore plus fort car le Christ s’est fait notre frère. Il l’a bien signifié après sa résurrection quand il dit à Marie-Madeleine : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20, 17). Nous sommes tous frères et sœurs en Jésus-Christ et, en raison de cette fraternité en Christ, nous formons l’Eglise, qui doit être et devenir toujours davantage un lieu où rayonne la concorde et la paix, le pardon et la réconciliation, afin de rayonner de la joie de Dieu sur le monde dans lequel nous vivons. Dans notre diocèse, de plus en plus de « petites fraternités chrétiennes » se mettent en place dans les villages, dans les quartiers, à l’initiative de familles, de personnes qui veulent se retrouver en dehors de la messe du dimanche pour partager leurs joies et leurs peines, lire l’évangile et prier, tout simplement. L’évêque encourage beaucoup ces initiatives des laïcs car elles sont les signes concrets de la fraternité en Christ. Le dimanche, c’est le jour où les fraternités, où les familles, où les membres de la communauté quels qu’ils soient, se réunissent pour célébrer l’Eucharistie et c’est cela qui fait l’unité.
Dans son encyclique Fratelli tutti, le pape François nous rappelle que « nous, chrétiens, nous ne pouvons pas cacher que « si la musique de l’Évangile cesse de vibrer dans nos entrailles, nous aurons perdu la joie qui jaillit de la compassion, la tendresse qui naît de la confiance, la capacité de la réconciliation qui trouve sa source dans le fait de se savoir toujours pardonnés et envoyés. Si la musique de l’Évangile cesse de retentir dans nos maisons, sur nos places, sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme » (FT 277).
Frères et sœurs, que notre prière de ce jour monte vers Dieu afin que la fraternité grandisse toujours davantage dans notre société et dans l’Eglise, pour faire de chacun de nous de bons guetteurs des signes de temps. Amen.
La fête-Dieu, la fête du Saint-Sacrement
La Fête du Saint-Sacrement (2e dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le Sacrement de l’Eucharistie.
Histoire
Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église Universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint- Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français.
Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’Eucharistie, le jour de la Fête duSaint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se
répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le concile de Trente (1515-1563)
approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique defoi en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de laFête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.
Description de la procession de la Fête-Dieu
Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’Eucharistie au milieu desrues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint Sacrement sous un dais somptueux porté par quatre notables. On faisait aussi une station à un reposoir, sorte d’autel couvert de fleurs. L’officiant encensait l’Eucharistie et bénissait le peuple. On marchait sur un tapis de pétales de rose quedes enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vraispectacle.
L’ostensoir
Un prêtre portait l’Eucharistie dans l’ostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois l’ostensoir était sur un char tiré par deux chevaux. Au reposoir, l’officiant encensait l’Eucharistie et bénissait le peuple avec l’ostensoir. L’ostensoir est un objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à les bénir.
Le reposoir de la Fête-Dieu
Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’Eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir.
Quel est le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ ?
Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps etdu Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’Eucharistie. Elle est un appel àapprofondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant Son Corps et Son Sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du Corps et du Sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.
Source : Cybercuré
Pourquoi la journée des Chrétiens d'Orient, le 6èm Dimanche de Pâques
Dimanche après dimanche, lors des célébrations du temps pascal, les chrétiens d’Orient et d’Occident entendent les Actes des Apôtres et sont ainsi témoins de cette première évangélisation.
Ces lectures nous rappellent l’origine des Églises orientales et l’histoire des premiers chrétiens d’Orient, ceux-là même qui nous ont évangélisés. Aujourd’hui ils résistent sur leurs terres pour transmettre cette même foi à leurs enfants.
« Nous prions pour la paix en Ukraine et au Moyen-Orient, et partout dans le monde, où les chrétiens souffrent de la violence, de la guerre et des conflits. Que le Seigneur ne nous accorde pas seulement de gagner « une guerre », mais de remporter une victoire définitive sur la guerre »
Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l'Église gréco-catholique ukrainienne. Comment ne pas répondre à votre appel, pour une communion de prière, en cette journée des chrétiens d’Orient ? Avec tous les chrétiens de France, nous croyons que rien ne fera fléchir notre espérance ! Que ni la guerre, ni la persécution, ni le terrorisme ne nous empêcheront d’être semeuses et semeurs d’Espérance !
Sœur Pascale et les religieuses de Notre-Dame du Bon Service – Liban
Intention de prière pour la Journée des chrétiens d’Orient
« Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient,
Tourne ton visage vers la jeunesse d’Orient et d’Occident.
Que les jeunes grandissent en artisans de paix et en germes d’espérance
Pour leurs pays et pour le monde.
Donne à la jeunesse des Églises d’Orient et d’Occident
De t’invoquer d’une seule voix comme leur Père,
Et suscite en elle la soif de communion fraternelle. »